Bonjour à toutes et tous,
Ce jour, je vous envoie vers le récit d'Actes 27:1 à 28:1. Quelle histoire pleine de signification ! Paul, sous le contrôle d'un centurion bien veillant (Actes 28:3) est emmené à Rome pour y être jugé par l'empereur (Néron) auprès de qui il a fait appel (Actes 26:32) comme cela lui était possible du fait de son statut (rare dans l'Empire à cette époque) de citoyen romain. Il part avec ses compagnons, Luc, qui raconte l'histoire, et Aristarque.
Paul, arrivé avec le navire à Beaux-Ports en Crète (v.8) avait déjà beaucoup voyagé, donc il en "connaissait un rayon", et il vit bien que que la navigation, si elle se poursuivait, pourrait devenir périlleuse : " 9 Un temps assez long s'était écoulé, et la navigation devenait dangereuse... 11 C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant : Ô hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. Le centenier - qui avait trouvé ce bateau partant pour l'Italie - écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul (Actes 27:9-11).
Le patron, c'est l'armateur, et son point de vue est d'abord économique : "le temps, c'est de l'argent". Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Examinez un peu l'économie mondiale. Pour des raisons de coût, notre pays ne fabrique plus que peu de choses, même dans les secteurs stratégiques, et pour les fameux masques, il faut les commander... à la Chine ! Les marchés mondiaux dominent tout.
Et pour "gagner des sous", certains sont prêts à prendre des risques insensés, comme cet armateur. Il ne pense pas même à sa propre vie, car il est sur son propre bateau (la folie) ! Le centurion, lui, veut accomplir sa mission dans les meilleurs délais... Et "vogue la galère" !
Éphésiens 2:1 Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés,2 dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
Tiens-donc, y aurait-il un rapport avec de mauvaises décisions ? Qui peut bien nous inspirer ? Le verset 13 nous dit : "se croyant maîtres de leur projet, ils ont levé l’ancre..." Pourquoi demander à Dieu son avis ?
Luc 16:13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. "L'argent, tout s'achète et tout se vend !"
Et ce qui devait arriver arrivé, vent trop fort, navire incontrôlable, tempête, ténèbres, nuit en plein jour... : "15 Le navire fut entraîné, sans pouvoir tenir contre le vent, et nous nous sommes laissé aller à la dérive."
... 19 et le troisième jour, ils lancèrent de leurs propres mains les agrès du navire. 20 Ni le soleil, ni les étoiles ne parurent pendant plusieurs jours, et la tempête se maintenait si forte que nous avions perdu finalement toute espérance d’être sauvés".
L'armateur doit s'y résoudre : il faut lâcher du lest : "18 Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer..."
Premières (grosses) pertes...
Heureusement à bord, il y a Paul, nullement surpris. Il prie avec ses compagnons, le Seigneur lui révèle son plan. 21 "On n’avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout au milieu des hommes, leur dit : Vous auriez dû m’obéir et ne pas repartir de Crète ; vous auriez évité ce péril et ce dommage. 22 Maintenant je vous exhorte à prendre courage ; car aucun de vous ne perdra la vie, seul le navire sera perdu.
23 Un ange du Dieu à qui j’appartiens et rends un culte, s’est approché de moi cette nuit 24 et m’a dit : Sois sans crainte, Paul ; il faut que tu comparaisses devant César, et voici que Dieu t’accorde la grâce de tous ceux qui naviguent avec toi. 25 C’est pourquoi, prenez courage, car j’ai cette foi en Dieu qu’il en sera comme il m’a été dit. 26 Nous devons échouer sur une île quelconque. Remarquez que Dieu ne lui a pas donné le nom. Trop facile autrement ! Et les marins auraient concocté quelque chose... Il s'agit de faire confiance à Dieu. Notez que Paul persiste et signe : le navire sera perdu !
Il s'appuie aussi sur ce qu'il a reçu il y a déjà bien longtemps et que Ananias lui a sans doute dit : Actes 9:15 Mais le Seigneur lui dit [à Ananias]: "Va, car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour porter mon nom devant les nations et les rois, comme devant les Israélites". Et le St-Esprit a dit depuis longtemps à Paul qu'il irait à Rome, capitale des païens, lui, "l'apôtre des païens". Comme quoi les promesses de Dieu sont oui et amen. En s'appuyant sur elles, on sait où on va. Pas de panique !
Pourtant, à ce moment-là, les marins sont au comble de la déprime : 33 "Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant : C’est aujourd’hui le quatorzième jour (tiens, le temps d'un confinement !) que vous êtes dans l’attente et que vous persistez à vous abstenir de manger. 34 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut, et il ne se perdra pas un cheveu de la tête d’aucun de vous. 35 Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et se mit à manger. 36 Et tous, reprenant courage, mangèrent aussi. 37 Nous étions, dans le navire, deux cent soixante-seize personnes en tout.
Rôle des chrétiens dans ce temps particulier de pandémie : éclairer un monde dans la panique, nourri de médias aux nouvelles plus désespérantes les unes que les autres ! Il s'agit de décider de ce qui importe vraiment, d'orienter les choix, d'être des lumières "en haut sur la colline". Pouvons-nous imaginer chacun que "Dieu t’accorde la grâce de tous ceux qui naviguent avec toi." Là où nous vivons, travaillons...
Nouvelle perte : 38 Quand ils eurent mangé suffisamment, ils allégèrent le navire en jetant le blé à la mer. Et démonstration de foi qu'on va s'en sortir, car désormais, il n'y a plus rien à manger. Et même si quelques petits malins veulent y arriver tout seuls, SANS LES AUTRES (versets 30 à 32) chrétiens et non-croyants ,nous sommes solidaires dans ce qui arrive aujourd'hui !
31 "Paul dit au centenier et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés."
TOUS DANS LE MÊME BATEAU, TOUS SAUVÉS DU BATEAU PERDU EN MÊME TEMPS !
Le salut :
41 ... ils rencontrèrent une langue de terre, où ils firent échouer le navire ; et la proue, s’étant engagée, resta immobile, tandis que la poupe se brisait par la violence des vagues...
44 ... Et ainsi tous parvinrent à terre sains et saufs.
Nous avons à nous en remettre au Seigneur avec confiance, et en regardant aux choses essentielles :
Matthieu 6:25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Luc 12:23 La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement.
1 Timothée 6:8 ...si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.
Matthieu 6:31 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ?
Matthieu 6:33 Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus.
Matthieu 6:34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.
Le Seigneur peut et veut nous donner ce dont nous avons besoin :
Ésaïe 55:1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans
argent, sans rien payer ! Et "L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées." (Aggée 2:8)
Les capitalistes de tous les temps feraient bien de méditer cette parabole de Jésus :
Luc 12 :16 "Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. 17 Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. 18 Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; 19 et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu."
Ne nous affolons pas trop pour l'économie en ces temps troubles. si notre obsession est que "tout tourne comme avant". PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT, et le président Macron l'a dit !
Souvenons-nous de la crise finale, au terme de laquelle tous les marchands de la terre pleureront (la Babylone de l'Apocalypse). Relisez Apocalypse 18:9 : Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis en commerçant avec elle, se tiendront à distance, par crainte de son tourment. Ils pleureront et seront dans le deuil ;16 ils diront: « Malheur! Malheur! La grande ville qui était habillée de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites ! »
Notre affaire, c'est le Royaume de Dieu. Bien sûr, nous prions pour notre pays, mais cette histoire montre qu'il "faut lâcher du lest". Prions pour nos gouvernants sur ce point ! Et quant à nous, sachons aussi effectuer les bons choix !
Avec Paul au milieu du bateau et de la tempête (que Dieu a "envahie" !) : une cargaison et un navire perdu, MAIS 276 personnes sauvées. Quel glorieux bilan !
NAVIRE PERDU, CARGAISON PERDUE, VALEURS DÉTRUITES, MAIS... VIES SAUVÉES !
Claude
